La quête du roti canai

Faut avouer que quand les copains (qui sont partis deux fois en Malaisie) nous ont dit « Surtout, faudra que vous goûtiez le roti canai… le matin, au petit déjeuner, trempé dans du curry, c’est à tomber ! » je me suis demandée ce qu’une simple galette pouvait avoir de si extraordinaire. En bonne bretonne, les crêpes et les galettes ça me connait et en bonne curieuse de cuisines du monde, j’avais déjà eu l’occasion de goûter aux naans et aux chapatis indiens.

  

Alors, que pouvait bien avoir de plus ce roti canai (qui se prononce d’ailleurs plutôt « tchanaille » que « canaille ») ? La réponse est son feuilletage bien sûr ! Comme l’a plutôt bien décrit Cyril après que l’on ait englouti notre premier roti dans un petit resto indien de Kota Bharu, le roti canai c’est une sorte de « croisement entre une crêpe et un croissant ». Plat comme la galette mais feuilleté comme la viennoiserie.

La pâte composée de farine, d’eau et de matière grasse (traditionnellement du ghee) est pétrie, huilée, étirée, aplanie et repliée, le tout plusieurs fois, ce qui créée ce feuilletage si particulier. Elle est ensuite cuite à la commande sur une plaque brûlante, arrosée bien sûr d’un bon splash de matière grasse (les copains n’avaient pas dit que c’était un petit déj’ de régime…).

 

Le roti canai se sert traditionnellement au petit déjeuner, accompagné d’un café bien sucré ou d’un thé étiré. Je vous promets qu’une fois que vous y aurez goûté, il vous sera difficile de passer devant un stand de rue qui en propose sans vous arrêter pour en commander au moins un ! A 0.80 RM pièce (soit environ 0.20€), c’est un petit déjeuner simple, délicieux et rassasiant.

Selon son goût, on peut commander un roti plain (il sera alors simplement accompagné d’une petite assiette de curry ou de dhal pour faire trempette), un roti telur (le cuisinier ajoutera un oeuf battu au centre de la galette avant de la replier)un roti kaya (dans lequel on remplace l’oeuf par de la confiture de coco), un roti bawang (avec des oignons), etc. Les possibilités sont multiples ! Et si vous voulez en faire un repas un peu plus consistant, c’est vers le murtabak qu’il faudra vous tourner (cf dernière photo) puisqu’alors votre galette sera farcie de viande (mouton, poulet), d’oignons, de fromage et d’épices. Délicieux !

De retour à Paris, je suis allée fureter dans les rues du quartier La Chapelle pour voir si les restaurants indiens parisiens proposent également des roti canai ou bien si c’est une spécialité locale d’Asie du Sud-Est. Et j’ai trouvé ! Bon c’est évidemment plus cher qu’en Asie (entre 1€ et 1.50€ ici) et il faut demander un parotha, (ce qui est finalement très proche de l’appellation singapourienne roti prata) mais chouette ! On va pouvoir continuer à se régaler !

3 réponses à La quête du roti canai

  1. Pauline dit :

    Salut,
    Merci pour ton super article ! J’ai vécu en Malaisie pendant 4 mois et c’est sûr que depuis mon retour, le roti canai me manque… à l’endroit où tu as mangé un « parotha », était il accompagné de plusieurs sauces différentes ou seulement de Curry ? Car il y avait en Malaisie une autre sauce, très particulière et delicieuse, dont j’ai oublié le nom…
    Merci :)

  2. Erminia Loret dit :

    Bonjour merci pour ton article ! J’ai passé beaucoup de temps en Malaisie et moi aussi je me regalais avec les roti canai. Te souviens tu de l’adresse de ton restaurant je suis preneuse.
    Merci d’avance !

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