Okonomiyaki mon amour *

* Titre librement emprunté à Marguerite Duras

Lors de mon dernier séjour londonnien, j’avais repéré dans mon guide une adresse près de Covent Garden qui servait un plat japonais qui m’était jusqu’alors totalement inconnu : l’okonomiyaki. Courageuse et téméraire, je décidais de ne pas quitter Londres sans avoir goûté à cette spécialité pas du tout locale (mais après tout, nous avions déjà largement profité de la cuisine des pubs, des sandwiches Marks & Spencer et du breakfast anglais ; nous pouvions bien nous autoriser une petite entorse à notre séjour « full british »).

L’okonomiyaki, kesako ? Il s’agit d’une sorte de crêpe épaisse à base de farine de sarrasin et de farine de bonite (un poisson séché réduit en poudre). Littéralement, « okonomiyaki » signifie « ce que vous aimez, grillé ». C’est donc un plat customisable selon les goûts du consommateur : porc/poulpe/calamars/crevettes/fruits de mer/fromage… Tout est possible !

Dans ce resto londonnien, toutes les tables – ainsi que le comptoir le long duquel nous avons dîné – étaient équipées d’une grande plaque chauffante centrale, sorte de plancha sur laquelle les serveurs faisaient cuire l’okonomiyaki sous les yeux des convives. Enfin « sous les yeux » c’est vite dit puisque, par souci d’une cuisson uniforme, les galettes cuisaient sous cloches métalliques. Ne sachant pas trop quoi choisir pour cette première expérience, je décidais d’opter pour un okonomiyaki simple aux calamars. Et je fus un peu triste lorsque je me rendis compte que notre voisine, française elle aussi, avait poussé la témérité jusqu’à demander le supplément « nouilles » (la pâte de sa galette contenait en plus des ingrédients de base une petite portion de nouilles soba frites), ce qui donnait à sa galette une épaisseur et une texture surprenante.

Cette expérience culinaire me plut beaucoup (est-ce là que sont nées mes envies de galettes ?) et depuis mon retour à Paris, j’y repensais régulièrement. Toutefois, il me fallu attendre plusieurs mois avant d’apprendre, à la faveur d’une balade avec des copains férus de cuisine japonaise et grands connaisseurs des bonnes adresses du quartier Sainte Anne, qu’il y avait là, quasiment en face de ma cantine japonaise, une adresse pour amateurs d’okonomiyaki. Alors, un soir où nous devions dîner tous ensemble je proposais que l’on s’y retrouve.

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Mister C. choisit la formule soupe miso / salade / okonomiyaki au porc. A. se décidait pour l’okonomiyaki aux fruits de mer. Quant à moi, le supplément « nouilles » n’étant pas proposé ici, j’optais pour un okonomiyaki simple aux calamars. Seul J., peu amateur de ces galettes, choisit une autre formule. Avec quelques légumes à partager en entrée (radis jaune mariné / chou pimenté / prunes salées) et du thé, l’addition pour quatre ne dépassait pas 65 euros.

Un petit regret toutefois : la salle du sous-sol (seule à disposer du grand comptoir aux plaques chauffantes) étant bondée, nous n’avons pas eu la chance de voir la magie opérer.

> AKI, 11 rue Ste Anne, 75001 PARIS, 01 42 97 54 27

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